



On a aussi visité un centre culturel indien à Cortez, avec un côté plus pratique cette fois : on pouvait tisser, par exemple. Il faut aussi parler des différences entre pithouses et kivas. Les pithouses sont les premières habitations des Anasazis, on faisait un trou dans la terre et on construisait une sorte d'igloo en torchis. L'habitat était donc à moitié sous la terre. On pense qu'il y avait une pithouse par famille. On y faisait le feu avec le même système que pour les kivas. Puis, l'habitat traditionnel a évolué hors du sol, mais les kivas sont restées, elles, souterraines. Autre chose qui différencie kiva et pithouse, c'est un trou dans le sol de la kiva. Ce trou représente l'ancien monde qui est monté à la surface pour créer le monde actuel, le quatrième. Mesa Verde était totalement abandonné vers 1300. Vraisemblablement pour plusieurs raisons. Deux sont certaines : surpopulation et sécheresse. Ensuite, ce ne sont que conjectures : épidémie, malédiction, disputes... Car seule une partie de la population aurait pu migrer et partir de Mesa Verde. Mais non, tous les habitants sont partis !
Le lendemain, nous sommes allés vers Santa Fe, et retournés au Nouveau-Mexique. On voulait aller au Chaco National and Historical Park, mais on ne savait pas si c'était possible, vu les conditions d'enneigement. On est arrivés vers midi, et ça a été la lutte pour trouver un endroit où acheter de quoi manger. Ensuite on est allés vers Chaco. Mêmes conditions que pour Mesa Verde, tout aussi long. Chaco se situe aujourd'hui sur le territoire navajo, donc sur le chemin, il y avait des routes qui partaient de tous les côtés vers des maisons et hogans (voir chapitre 4). Ce qui différencie Chaco des autres sites, c'est la finesse de son architecture. Le travail effectué est digne des constructions européennes de l'époque. Et surtout, les villages ont été planifiés avant leur construction. À Mesa Verde, les habitations s'agglutinent les unes aux autres de façon


La route était encore longue jusqu'à Santa Fe, nous sommes donc remontés dans notre carrosse.
Après notre nuit à Santa Fe, nous sommes allés au dernier site indien, Bandelier National Monument. Là encore, des choses nouvelles à apprendre. Si les constructions sont plus grossières qu'à Chaco, les Anasazis ont ici rivalisé d'ingéniosité. Ils ont en effet utilisé la falaise de plusieurs façons. Soit pour élever d'un étage les habitations : ils enfonçaient (je ne sais pas comment) du bois dans la falaise, ce qui servait de support à un nouvel étage et au toit. Et au-dessus des toits, à niveau d'homme (pour la plupart), on peut admirer les pétroglyphes : soleils, signes de migration, canards, grenouilles et autres mystérieux symboles.

Nous sommes ensuite allés voir les descendants des Anasazis, les habitants des pueblos actuels. Nous n'en avons fait qu'un (sinon, ça fait un peu zoo humain) : San Ildefonso. Il fallait payer pour se balader dans le village (pas partout d'ailleurs) et pour pouvoir prendre des photos. Nous n'en avons donc pas prises. Ce qui rend ce pueblo intéressant, c'est sa spécificité artistique : ils ont une méthode particulière pour créer des poteries. Très belles... mais hors de prix. Sans oublier de dire que les routes ne sont pas pavées et qu'ils ont une kiva au milieu du village (qui ne semblait pas souterraine mais on n'avait pas le droit d'aprocher alors je sais pas vraiment...). Pas très loin de la kiva moderne, il y a une église, vestige (très bien conservé) de l'ère espagnole. Quelque chose d'intrigant aussi : des petits sacs de papier kraft déposés tout autour de l'église, sur le muret. Et ailleurs aussi, dans Santa Fe. Il y a même une version commerciale en plastique. Mais c'est quoi ? Et bien ça s'appelle des fajolitos. On en trouve au Mexique et au Nouveau-Mexique. Ce sont des petits sacs avec une petite bougie à l'intérieur à la période de Noël. On les allume un peu partout sur le rebord des toits et des fenêtres, dans les arbres. Le soir, nous sommes allés au café Coyote, conseillé par Albert : miam miam. On a aussi visité la vieille ville de Santa Fe, berceau de la révolution de 1680 (voir chapitre 5). On a aussi dégusté un posole et acheté tout ce qu'il fallait pour en refaire à la maison. Des vendeurs-artisans du coin vendent leurs produits devant la maison du gouverneur. J'ai acheté une toute pitite bague. Signé par l'artiste d'un T et du symbole de son clan : l'eau.
Sur le chemin du retour, nous avons pris le turquoise trail, mais il n'y a en fait que des magasins. Et aussi un musée où on voulait aller, mais qui était fermé. Du coup, on est arrivés plus tôt que prévu à Albuquerque.

Le lendemain matin, avant de reprendre l'avion, on s'est baladés dans la vieille ville : beaucoup

Une dernière chose, Les Nouveaux-Mexicains sont super galants !
Et pour les mordus des photos, allez-voir mon picasa...
Et bonne année :-)
1 commentaire:
J'ai dégusté ton récit avec plaisir ! Je vais regarder les photos maintenant! Bisous de France (pour une fois...).
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