lundi 17 août 2009

Derniers jours


Le départ se prépare. On s'est débarrassé de tout excepté des étagères. Mon compte bancaire est fermé. Le téléphone aussi. Internet dans 2 jours. On a dit au revoir à tout le monde lors d'un barbecue de départ hier. Il ne reste plus qu'à tout faire entrer dans les valises.
Le bart est en grève pendant 5 jours. C'est extrêmement rare. Ce qui veut dire qu'on ne peut pas aller à l'aéroport autrement qu'en taxi, ou en prenant plusieurs bus. Mais heureusement, Albert (l'étudiant en français qui fabrique des vélos et produit du vin) va nous emmener à l'aéroport. Ouf !
Dimanche, c'était donc barbecue. Et samedi, on a fait la Napa Valley. Quatre caves différentes. la première très commerciale, la deuxième, tout aussi commerciale mais où on a pris le temps de déguster autour d'une assiette de fromage. La troisième, c'était du champagne. Et la quatrième, plus populaire, mais où on trouve le seul cabernet en vendanges tardives au monde ! Il a fait très chaud, mais ça valait le coup.

lundi 10 août 2009

Les travaux dans la salle de bain

Il y avait un problème dans notre douche. Avant de prévenir notre propriétaire de notre départ, nous avons fait part de la situation : la douche part en lambeaux et des champignons volumineux se forment régulièrement. Il faut dire que les murs de notre douche sont en bois. Ce qui est très stupide. Ils sont simplement « protégés » par une couche de peinture blanche.
Des devis sont faits et la propriétaire veut commencer les travaux tout de suite, pour pouvoir relouer immédiatement après notre départ. Très bien. Ça ne doit durer que quelques jours, pendant lesquels, nous allons nous doucher chez les voisins sympas. Elle est censée nous payer l'hôtel, mais la solution sympa est préférée. Les travaux de quelques jours se transforment alors en travaux à durée indéterminée. Il y avait en fait une fuite d'eau. Sous la baignoire, le sol (en bois) est complétement imbibée d'eau. Une partie des murs aussi. Il faut tout remplacer. Le sol compris. Plus de douche, plus de lavabo. Et aujourd'hui ils enlèvent même les toilettes (mais ils vont les remettre). Il n'y a plus de vraies ampoules non plus. La proprio est une avocate, en train de divorcer et qui a besoin d'argent. Elle a commencé par nous blamer (mais ça n'a pas duré longtemps). Ensuite, on ne lui avait pas dit que j'habitais là (heureusement, le contrat stipule 2 personnes et un chat). Mais, notre voisin sympa a téléphoné aux pros du droit du logement sur Berkeley et il s'avère que nous avons plus de pouvoir qu'elle. Nous n'avons même pas reçu de document écrit pour nous prévenir du commencement et de la durée des travaux. Ben a donc été très énervé au téléphone (ce qui arrive très rarement - même à moi, il a fait peur...) et a réussi à lui soutirer des sous (mais elle fait quand même des économies comparé à ce qu'elle devrait débourser pour un hôtel).
Voici notre salle de bain, ce matin :




dimanche 9 août 2009

Yard sale



Hier, de 8 heures à 16 heures, nous étions devant la maison, à vendre tout ce qu'on pouvait. On a vendu plein de choses. Cette semaine, on a vendu nos 2 vélos et la voiture. Il va falloir aimer marcher. La journée est passée vite. Et la semaine prochaine, ce sera la dernière grande ligne droite. Plus qu'une table, deux chaises et des étagères à vendre.

mardi 4 août 2009

Casse-tête américain

Dans 2 semaines, nous retournons dans notre pays natal. Nous sommes actuellement dans la phase active de vente.
Les choses partent au fur et à mesure et nous avons un yard sale ce samedi, pour liquider divers meubles et objets.
Mais le problème est la voiture. Personne n'en veut. Et pour cause. Elle ne passe pas le contrôle technique. Et impossible de la réparer : la pièce à changer n'est plus fabriquée (la voiture n'est pourtant pas si vieille...). Or, pour que le nouveau propriétaire puisse l'enregistrer auprès du département des véhicules motorisés, il faut que la voiture passe ce contrôle technique (ce qui est logique, je suis bien d'accord). Pas de solution. On la brade en ce moment, mais ça ne marche pas. On ne sait jamais, quelqu'un peut s'y connaître... Il ne nous restera bientôt que 2 possibilités : faire une donation (déduction d'impôts possible) ou la casse. Mais c'est triste, parce que la voiture roule très bien.

jeudi 23 juillet 2009

Asian art museum & Private Lives

Une journée culturelle hier. Il est temps de visiter les derniers musées, avant de partir définitivement. Hier le musée d'art asiatique. Beaucoup d'informations, mais je me suis surtout intéressée au bouddhisme et à l'hindouisme. Je peux me tromper, mais voilà ce que j'ai compris. Ce sont deux religions qui ont cohabité dans certaines régions (Népal par exemple). Il y a des milliers de dieux hindous, mais les 3 plus importants sont Shiva, le créateur et destructeur, Vishnu, celui qui préserve l'univers, et la troisième est une femme, mais je sais plus qui c'est (vous êtes bien avancés, hein ?) Shiva et Parvati (poitrine volumineuse et large bassin = bonne pondeuse) eurent deux enfants : Skanda et Ganesha (corps humain avec tête d'éléphant). Shiva est souvent représenté avec son taureau (signe de masculinité évident), nommé Shandi. La copine de Vishnu était Varahi. Et leur dieu du soleil répondait (qui sait ?) au doux nom de Surya. L'ascétisme était signe de grandeur d'âme. Les hindous voient leur très ancienne religion comme un ensemble de croyances, rites et sagesses.
Ce qui m'a frappé, c'est la ressemblance avec l'art gréco-romain : draperies, bijoux. Et en effet, dès Alexandre le Grand, il y a eu des relations et donc influences entre Occident et Orient.
Je sais que c'est maigre, mais passons à Buddha. Il y a de nombreux Buddhas différents. Quand le bouddhisme s'est développé en Inde en -500 av. J.-C., il y avait une autre religion, les "bons" (en anglais). La cohabitation ne s'est pas faite sans heurts et le bouddhisme a pris le dessus. Le Buddha historique est Siddharta Gautama, fils de la reine Maya. Il était surnommé Shakyamuni. Il y a des apprentis buddhas, mais les Buddhas sont ceux qui ont atteint le niveau supérieur d'« éveil ». La compassion est un concept bouddhique primordial. Le bouddhisme au Japon est essentiellement du type « zen ». Mêmes croyances, mais différents noms.
J'ai aussi atteint la section japonaise. Les peintures sont principalement sur quatre supports : le paravent pliant, le rouleau à main, le rouleau suspendu et la porte coulissante. La maison traditionnelle japonaise n'ayant pas de murs intérieurs, on peut facilement changer l'ambiance intérieure selon les activités, grâce aux paravents, panneaux coulissants et autres rouleaux.










Pour finir la journée, Ben et moi avons été voir une pièce de théâtre : Private Lives. Hilarant. C'était en extérieur, et il faisait pas très chaud, mais c'était supportable. On peut faire un pique-nique sur place avant le spectacle, au beau milieu des eucalyptus. Il y a des dégustations possibles. Hier, c'était vin, fromage et boissons chaudes. Le sujet de la pièce : deux couples en lune de miel. Mais le jeune marié d'un couple et la jeune mariée de l'autre, ont été mariés auparavant. Et ils se retrouvent. Les acteurs étaient excellents. Un très bon moment.

samedi 18 juillet 2009

Vivaldi

Grâce à Sara, qui est bénévole tous les samedis avec son mari dans une station de radio de Berkeley, nous avons pu assister à un concert de musique classique. Au programme, les 4 saisons de Vivaldi, suivies de Mozart et Tchaïkovsky. L'acoustique de la salle était excellente.
Plusieurs informations dont je n'avais aucune idée :
-Vivaldi a été reconnu de son vivant, puis oublié. Pour être redécouvert par des universitaires et ensuite par le grand public dans les années 50. Il a étudié la musique avec son père. Il avait été ordonné prêtre, mais il a consacré sa vie à la musique. Il a même été invité deux fois à jouer pour le pape.
-Le morceau de Mozart avait été composé quand il avait... 15 ans.

lundi 13 juillet 2009

Santa Barbara

Ce week-end, nous sommes allés à Santa Barbara pour célébrer le mariage d'un ancien collègue de Ben. Pas vraiment un mariage, mais plutôt une fête de mariage, puisque les deux tourtereaux s'étaient déjà mariés en Suisse. Là, c'était la fête du côté américain.
Il faut entre 5 et 6 heures pour aller à Santa Barbara, donc c'était un peu long pour moi (étant donné que Ben ne conduit pas), mais on est arrivé à temps pour avoir les clés du « cottage ». Qui n'a rien à voir avec ce qu'on pourrait imaginer. Je passerai les détails, mais on était 3 dans cette chambre - appart. Il y avait aussi une petite souris. Très mignonne et très inattendue !
À Santa Barbara, il fait beau et chaud. 300 jours dans l'année avec du soleil. Que demander de mieux ? C'est donc très sec et fragile : les incendies sont courants.
Sur la route, on a pu voir la Californie « agricole ». C'est un État où l'agriculture est primordiale dans l'économie mais jusqu'à présent, je n'avais pas eu l'occasion de voir des champs à l'infini.
J'ai adoré les vélos californiens, avec des pneus bien plus larges que la normale, pour pouvoir pédaler dans le sable (mais ça reste dur quand même apparemment).
On s'est baladés sur l'artère principale, sur la plage, sur le ponton. Nous avons fait une petite visite du Presidio : une place forte, à l'origine de la création de la ville.
Le mariage était à 5 heures. On veut partir vers moins le quart. Malheureusement, notre voiture était bloquée entre 2 motos et une voiture. Impossible de sortir ou de trouver les propriétaires. Au bout de 2 heures d'espoir et d'énervement, on a pris un taxi. La fête américaine, c'est un peu la même chose que la fête en France, les jeux débiles en moins. Ça a fini tôt aussi, mais on est arrivés avec beaucoup de retard...
Dimanche, on a été voir les peintures rupestres des indiens Chumasch. Très décevantes, il faut bien le dire. Pas les peintures en elles-mêmes bien sûr, mais il n'y avait pas d'explication et surtout on ne voyait pas grand chose tant il y avait de grillage.
Sur le retour, on s'est arrêté à San Luis Obispo faire une petite pause. C'est une ville bien sympa. En tout cas, les 2 rues principales l'étaient.

mercredi 8 juillet 2009

MOMA et départ

J'ai visité à nouveau le musée d'art moderne de san Francisco. Les classiques sont dans leur collection permanente : Magritte, Rivera, Dali, Miro, Matisse...
L'exposition du moment est sur Ansel Adams et Georgia O'Keeffe. Ça m'a particulièrement touchée puisqu'ils ont été inspirés par les paysages du Nouveau-Mexique, où je suis allée en décembre. Adams a fait des photos parfaites, en noir et blanc, sur le Nouveau-Mexique, mais aussi sur Yosemite. Il était californien. O'Keeffe, à l'opposé sur la manière : peintre aux couleurs éclatantes. Mais identique sur le fond.
Un autre photographe a attiré mon attention : Robert Frank. Il a demandé une bourse pour photographier les Américains. Être un témoin de son temps en donnant l'éternité aux années 50. Il oppose intérieur/extérieur, riche/pauvre, blanc/noir...

Et sinon, Ben et moi rentrons en France le mois prochain.

dimanche 28 juin 2009

Gay Pride


Hier et aujourd'hui, il faut se balader vers Castro, le quartier gay de SF : c'est la gay pride !!!
On y a fait un tour après avoir mangé dans un dim sum à Alameda, vers Oakland. C'est un restau chinois où les serveurs se baladent avec un chariot avec de la nourriture au choix. Tu choisis à l'oeil parce que tu comprends rien à ce qu'on te dit. On a eu des surprises. Plus ou moins bonnes et mauvaises. Mais il fallait tenter l'expérience.
Ensuite, on est allés sur SF, de la 16th jusque Castro. Les photos parlent d'elles-mêmes. je vais juste ajouter une anecdote. Je me suis perdue dans la foule. Quand mon héros est apparu. Vladimir. Après une courte discussion, il m'a mise sur ses épaules musclées. Et j'ai pu retrouver mes amis. Voui.

dimanche 21 juin 2009

Mise en bouteille et dimanche à la campagne

Samedi, c'était une journée dévolue à la mise en bouteille chez Albert. Albert est l'un de mes étudiants. Il approche les 70 ans, est un ancien fabricant de vélo sur-mesure réputé. Il est à la retraite, mais fabrique toujours de temps en temps un vélo, fait du vin et apprend le français (il prend des cours à la fac aussi).
C'était une véritable usine : 1 personne qui apporte des bouteilles vides, un qui les remplit (quatre à quatre), deux qui mettent les bouchons, un qui fait avancer les bouteilles à l'étape suivante, la mise en place du petit bout de pvc (shrink sleeve), puis deux personnes qui chauffent cette "capsule de surbouchage" pour la faire coller à la bouteille, encore deux pour coller les étiquettes et enfin une personne qui met les bouteilles dans les cartons.

Pour continuer le week-end, nous sommes allés cueillir des abricots et des cerises directement chez le producteur. Ça sent bon dans la cuisine.

lundi 1 juin 2009

Baseball et kayak

Chaque année, ICSI propose un match de baseball comme événement social. Moi, je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller. Pour Ben, c'était son troisième match (et oui, déjà). Et bien, c'est vraiment difficile de se laisser emporter dans une ambiance de folie. C'est mou et lent. L'action principale étant de lancer la balle et de taper dedans avec la batte. Ça prend une seconde, contre trente de préparations. Et comme 90 % des lancers ne donnent lieu à rien, c'est assez ennuyant. La nourriture est particulièrement malsaine : nachos au fromage dégoulinant, hot dogs, glaces, barbes à papa. Et hors de prix (plus de $8 pour une bière). Les Athletics de Oakland affrontaient, à domicile, les Mariners de Seattle. Et ils se sont fait éclater. On est partis avant la fin donc je ne suis pas certaine du score final, mais ça devait être autour de 1 - 4.
Pour mon anniversaire, Ben m'a offert une sortie en kayak. Départ de Sausalito pour aller faire le tour de Angel island. Malheureusement, les courants étaient trop forts, et s'il était facile d'y aller, il aurait été impossible de revenir. On a donc caboté de Sausalito à Belvedere puis Tiburon. Le pique-nique sur la plage était idyllique. Notre groupe se composait de 6 débutants (dont nous), 2 habitués et du guide. Si l'aller était fort plaisant, le retour a été difficile. Heureusement qu'on n'avait pas traversé pour aller sur l'île... Le vent avait forci (jusque 14 noeuds) et le courant et les vagues étaient contre nous. Nous avons donc avancé lentement, mais on a réussi. (Notre appareil-photo ne fait pas bon ménage avec l'eau salée)

mardi 26 mai 2009

vol vers le Mont du Diable



Je suis en retard et les messages ne sont plus dans l'ordre chronologique, mais c'est pas grave. Si ?
On a eu de la visite pendant une dizaine de jours. La visite de Korbinian, l'Allemand avec qui on faisait plein de trucs, avant qu'il ne retourne dans son pays natal. Mais il nous aime tellement, qu'il a pas pu résister à nous rendre visite. C'est grâce à lui et à son ancien propriétaire que nous avons pu voler à nouveau. Vers l'intérieur des terres cette fois. Deux atterrissages et deux décollages bien sûr.

Bolinas et la faille de San Andreas, avec, en bonus, une arrestation par les flics

On a décidé d'aller voir la faille de San Andreas. Il faut rouler vers Point Reyes, sauf qu'on va pas plus loin que le premier centre pour les visiteurs. De là part une petit chemin nommé "chemin du tremblement de terre". Mais il n'y a malheureusement pas grand chose à voir. J'avais imaginé un trou ou une félure dans le sol. Rien de tout ça. Seulement une barrière (reconstituée), qui s'est fait couper et séparer de trois mètres. Trois mètres en 45 secondes, en 1906, avec un tremblement de presque 8 sur l'échelle de Richter. Pas étonnant que San Francisco ait été détruite. Mais le temps était magnifique et on s'est un baladées dans la nature.
Passons à Bolinas. C'est la ville des hippies retranchés. Ils ont quitté San Francisco, qui a mal tourné avec les années, pour se retrouver à Bolinas, un peu plus au nord. Pour être sûr qu'on ne les retrouve pas, ils se sont planqués derrière un marais. Et il n'y a pas de pancarte pour trouver ce village. Mais j'ai quand même réussi (c'est pas trop compliqué et je ne suis pas si blonde). Comme d'autres personnes évidemment. Pas trop de hippies, mais des attrape-touristes dans la rue principale. Mais il est possible que de vrais hippies y vivent encore, bien cachés. Le plus amusant, c'était l'homme qui avait dressé son chien à lui sauter dans les bras depuis une cabine téléphonique.
Et sinon, aujourd'hui... Je me suis fait stopper par les flics à vélo de Berkeley. Oups... C'est parce que j'étais à vélo sur le trottoir. Ils étaient sympas. Ils m'ont juste prévenu qu'il y avait eu des plaintes. J'ai pas eu de contravention et j'ai jamais écrasé personne. C'est ce qui compte.

mercredi 20 mai 2009

En mai, visitez les musées

Au De Young museum, dans le golden gate park, je me suis attardée sur l'exposition d'Andy Warhol. Connu essentiellement pour ses photos sérigraphiées, j'ai découvert les autres domaines dans lesquels il a travaillé. Il avait commencé par dessiner pour la publicité (pour la soupe à la tomate Campbell's, par exemple) et par créer des pochettes de disques vinyles. Et aussi, je ne le savais pas (mais c'est pas ma génération...), mais il a produit les Velvet underground avec Nico (qui aurait eu un fils d'une liaison avec Alain Delon, qui ne l'a jamais reconnu - alors que sa propre mère a fini par adopter l'enfant). Vous suivez toujours ?
Je suis aussi allée au Jewish museum, pour voir l'expo sur Chagall et le théâtre russe. Très intéressant ça aussi. Pour trois raisons, Chagall en dernier.
Tout d'abord, comme il s'agit d'un musée juif, il y avait une exposition sur la Pâque juive et le plat du seder. 80 artistes invités à créer leur assiette du seder. Autant dire voir 80 façons de représenter cette assiette. Ça allait de la boule disco, à l'arbre, en passant par les colombes.
N'étant pas juive, je ne savais pas ce qu'était le seder. Pour ceux, comme moi, qui ne savent pas, une petite présentation en power point :

- la Pâque juive commémore la sortie d'Égypte et la naissance d'Israël en tant que peuple.

- la composition du plat du seder est précise et très symbolique, chaque aliment est associé à un évènement marquant de la sortie d'Égypte.

- c'est-à-dire les 3 matsot, qui symbolisent la précipitation du peuple juif qui a dû partir sans attendre que le pain soit levé. Sa consommation est obligatoire et une moitié de matsot doit être gardée pour la fin du repas (dans certaines familles, les parents cachent cette moitié et les enfants doivent le retrouver, ou vice-versa : pour que les enfants soient intéressés le plus longtemps possible)

- les oeufs et l'os

- les herbes amères, pour rappeler l'esclavage du peuple Juif

- et le harosset , mélange de noix, figues, grenades, dattes, pommes et vin rouge, qui reprèsente les briques d'argiles que devaient fabriquer les juifs esclaves en Égypte.

La deuxième chose intéressante (d'un point de vue comparatif avec la France), c'est l'action des secours américains. Une vieille dame est tombée la tête la première. Je ne sais pas comment, mais je suis arrivée au moment où la chaussure n'était plus au pied de cette dame. Même pas encore tout à fait relevée, un agent du musée appelle les secours. Le temps de faire un tour dans le magasin du musée et de commencer à pique-niquer qu'un énorme camion de pompiers arrive (mais ils sont tous énormes), suivi de peu par une ambulance. Je n'y ai pas pensé, mais mon amie américaine m'a tout de suite dit que c'était pour la dame âgée. Pas moins de 5 pompiers sont entrés dans le bâtiment. Suivi de 2 ambulanciers et d'un brancard. Les pompiers sont vite sortis et repartis. Les ambulanciers sont, eux, sortis quelques minutes après avec cette personne âgée. Vous allez me trouver insensible, mais franchement, une chute, certes sur la tête, certes d'une personne fragile, méritait-elle un tel déploiement de moyen ?
Et enfin Chagall. Qui a fait des décors muraux pour la compagnie de théâtre russe dans les années 20. Dans nombre de ses tableaux et muraux, il y a souvent (voire toujours) des animaux domestiques, surtout des chèvres. Pourquoi ? La réponse que j'ai trouvée (Internet est-il toujours fiable ?) : il serait influencé par les souvenirs d’une enfance au contact des bêtes (oncle boucher, père marchand de poissons, etc.).
Enfin, dans le dernier musée, visité à l'improviste, il y avait une exposition très intéressante sur les sans-abris et les vagabonds aux États-Unis et surtout en Californie. Les tableaux et photos étaient captivants. L'argent fourni par l'État pour des foyers destinés aux sans-abris a commencé à être réduit par Reagan dans les années 80, puis par Bush père. Et Clinton n'a absolument rien fait. Bush fils, n'en parlons pas... Que va faire Obama ?

mercredi 13 mai 2009

Twin peaks

Enfin, je suis allée à Twin Peaks à San Francisco, ce matin. C'est là où se trouvent les relais de la ville. Vue imprenable et panoramique de San Francisco.

mercredi 6 mai 2009

Inculte

Je suis tombée des nues quand on m'a dit que la Révolution française a été inspirée par la Révolution américaine. Hein ? Mais, c'est pas ce qu'on m'a dit à l'école...
Christophe Colomb est arrivé aux Amériques en 1492. L'arrivée des Européens s'est ensuite étalée sur de nombreuses décennies. Le territoire américain actuel était partagée entre les Anglais, les Hollandais, les Français, les Espagnols, etc (je vais pas tous les citer, j'en oublierais).
Les Anglais avaient pris possession des Treizes colonies (2 millions d'habitants), qu'ils appelaient La Nouvelle-Angleterre. Mais rapidement, la question de la fidélité à la métropole tarabiscota les premiers Américains. Pour des questions économiques bien sûr : les Anglais imposèrent des taxes (sucre, thé, verre, peinture, plomb et papier) et des timbres - genre TVA - sur certains produits, alors que les colons n'étaient pas représentés en Angleterre. Quelle injustice ! Les Anglais cédèrent quand la révolte commença à gronder dans les rangs des colons. Ils supprimèrent les taxes, sauf sur le thé, mais refusèrent toute représentation en Angleterre. Un groupe déguisé en Indiens s'en est alors pris à la cargaison d'un navire anglais en décembre 1773 : c'est la partie de thé de Boston. Les colons dispersèrent du thé dans le port de Boston. C'est le début de la fin pour les Anglais. C'est la guerre d'indépendance, que certains Américains considérent comme une révolution, d'autres comme une guerre civile (les colons américains n'étaient pas forcément d'accord entre eux). Mais finalement aussi internationale, puisque les Français, les Espagnols et les Hollandais se sont rangés aux côtés des Américains. Les Amérindiens ont aussi participé aux hostilités, dans les deux camps. À mon avis, ils voulaient certainement que tout le monde s'en aille...
Les premières opérations militaires furent favorables aux Anglais. Mais grâce aux renforts alliés, les Américains ont retourné la situation à leur avantage. La paix fut signée en 1783 à Paris.
Et un siècle plus tard, la statue de la liberté fut offerte aux Américains...
Donc, si vous regardez les dates, la révolution américaine a influencé les Français en 1789. Qu'en pensez-vous ?

samedi 2 mai 2009

Candide

Ce blog n'est plus ce qu'il était. Mais il faut bien avouer que la période de découverte des US est bien dépassée.
Quoi de neuf dans ma petite vie ?
J'ai commencé à travailler pour ce journal : je corrige les articles que les journalistes écrivent (pas ceux de l'AFP, pour lesquels je décline toute responsabilité).
Sinon, hier soir, nous sommes allés voir une pièce de théâtre étonnante adaptée du Candide, ou l'optimisme de Voltaire. À la sauce nippone. Je dirais même plus, au style kyogen. Mais quésaco ? C'est un style apparu il y a plus de 6 siècles au Japon. Il est caractérisé par l'expression des émotions humaines naturelles et des traits comiques. Le tout exprimé par des dialogues, mimes, chants et danses. C'était vraiment sympa.

samedi 4 avril 2009

Cantor Arts Center, à Stanford

Mais qui est Stanford ?
Le créateur de la prestigieuse université, certes, mais avant ça ? Un politicien.
Venu en Californie au moment de la ruée vers l'or et après avoir perdu ses biens sur la côte Est, il commence un business avec ses frères. Au début, il cherche de l'or puis il reprend ses activités dans le domaine juridique. Et enfin, il s'installe à San Francisco et se lance dans le commerce. C'est ce qui fera sa richesse. Il devient patron d'une grande compagnie de chemin de fer tout en continuant ses activités politiques. Il devient gouverneur de la Californie. Il est sur tous les coups, dont celui de la première ligne transcontinentale de chemin de fer.
Sa femme lui donnera un fils, tardivement. Leland. Il meurt à l'adolescence pendant un voyage en Europe. Le couple ne s'en remettra jamais et décide d'investir leur fortune en rendant hommage à leur fils chéri. L'université est créée, le musée d'art aussi (Leland ayant montré, jeune, son intérêt pour l'art.)
Tout ça pour dire que nous avons visité, il y a plus d'un mois déjà, le musée d'art de Stanford.
Ce qu'il m'en reste :
Peter Milton
Roy Liechtenstein
Douglas Mc Dougall non, ce n'est pas une photo
Robert Arneson
Le musée est aussi riche en Rodin, mais là, il y a eu overdose.
Sinon, je suis devenue nostalgique quand j'ai vu un fétiche arumbaya, ça m'a fait penser à Tintin dans L'oreille cassée.

Un Américain à Paris

Hier soir, nous sommes allés à Oakland voir un classique américain, dans un cinéma Paramount des années 30. Rien que d'y aller valait le coup. Le cinéma, construit dans le style Art déco, est grandiose. Il a pourtant été construit pendant la Récession. La Paramount avait débuté les travaux. Dans l'impossibilité de continuer, le cinéma, alors en cours de construction, s'était fait racheter par une autre compagnie qui a gardé le nom de Paramount. Le cinéma a finalement fermé ses portes en 1970. Le bâtiment a été sauvé par la ville d'Oakland et de nombreux donateurs. En 1976, il est déclaré "bâtiment historique national".
Aujourd'hui, il est un lieu de spectacles et, parfois, un cinéma.
Avant le film, un organiste joue et un jeu de loterie est organisé.
Un Américain à Paris, avec Gene Kelly (acteur et chorégraphe pour ce film) est une histoire romantique à souhait. Mais le romantisme de 1951 m'a envoûté, je dois bien l'avouer. La dernière danse, de 17 minutes, à la fin du film, est presque passée inaperçue. Difficile aussi de ne pas citer Gershwin. Et enfin, le film a remporté 6 oscars.

Pour continuer mon message sur la crise.
Une amie (qui donne des cours d'anglais aux immigrés) m'a dit que tous ses collègues et elle-même n'auraient pas de boulot pendant 3 mois cet été. Et qu'à la rentrée, tout le monde travaillerait à temps partiel. C'était déjà le cas pour elle, donc elle ne perd pas trop de ce point de vue.
À la fac, un groupe de musiciens jouait de la musique des années 30 avec un panneau en carton sur lequel était marqué : "musique en souvenir de la Grande Dépression".
Enfin, un collègue du musée d'anthropologie, étudiant au département d'anglais, s'est fait virer. Au moins lui, ce n'est pas du jour au lendemain, il a encore jusqu'à fin mai. Et pourtant, le musée ne payait que la moitié de son salaire ! Et il ne travaillait que 13 heures par semaine !

jeudi 2 avril 2009

C'est la crise

C'est une énorme crise qui nous fauche. La baie est l'une des régions où il ne faut pas se trouver. C'est le quatrième endroit où les gens ont perdu le plus leur emploi aux États-Unis.
J'ai passé un entretien lundi. Incroyable. 150 personnes pour un boulot à la con. Un entretien en groupe ! Du jamais vu. On parle, chacun à son tour, pendant une minute.
Un copain qui travaille dans le secteur du jeu (spore) a vu se faire licencier trois de ses collègues. Du jour au lendemain, sans prendre en compte l'ancienneté. En gros, maintenant, il faut savoir se montrer reconnaissant de travailler le week-end et d'avoir perdu de l'argent placé en bourse.
Les temps sont durs. Et ici, il n'y a pas de filet social. Si tu perds ton boulot, tu perds les bénéfices qui vont avec, l'assurance santé, par exemple...
Les taxes du comté d'Alameda (dont Berkeley fait partie) ont augmenté de 1%, les faisant passer à 9,75%. Ces taxes sont destinées à la Californie. Mais la décision du taux se fait au niveau du comté. J'ai donc réfléchi un peu et ai réalisé qu'il devait exister des petits trafics auxquels je n'avais pas pensé. Ça m'a été confirmé : les taxes en Idaho sont moins élevées que celles de Washington. Certains vont donc acheter certains produits en Idaho pour leur consommation personnelle ou pour la revente. C'est donc assez courant pour les "frontaliers" de se rendre dans les États voisins, moins chers. Exactement comme les Suisses qui vont faire leurs courses en France.

dimanche 29 mars 2009

Yosemite

Pour le 100ième message de ce blog, je dis "youpi".

Pour montrer un petit bout de la Californie aux filles (la soeur de Ben et leur cousine), nous sommes allés à Yosemite.
Le voyage a plutôt mal commencé : on est restés deux heures dans les bouchons. Évidemment, partir un vendredi soir à 17 heures, c'était pas une bonne idée. Plus jamais. On s'est arrêtés sur la route pour manger mexicain, et j'ai oublié mes lunettes de soleil dans les toilettes. La poisse.

Le lendemain, on a fait une petit balade dans Yosemite. C'est le dégel, les cours d'eau sont gonflés et les cascades magnifiques.
J'ai découvert trois nouvelles choses : un écureuil gris, une partie de forêt blanche de poussière et le bruit de la roche qui éclate et chute (et soulève de la poussière). Les photos sont plus parlantes que moi, mais c'était post-apocalyptique.






dimanche 8 mars 2009

Point Bonita





Floriane et Marion sont bien arrivées et aujourd'hui, nous sommes allés là où moi aussi je ne me suis jamais rendue : le phare de Point Bonita. On y a un point de vue magnifique du Pacifique vers le Golden Gate Bridge. Il a fait un temps splendide. Le comique de la promenade : il y a un pont, pour atteindre le phare, que l'on ne peut traverser qu'à deux.

jeudi 5 mars 2009

Les aventures d'Hélène et Jacques aux US

J'ai eu la visite de mon pôpa et de ma tante pendant une dizaine de jours. Les microbes et la pluie étaient au rendez-vous, par intermittence (ou par accalmie -sic).
On a fait quand même pas mal de choses : Fisherman's wharf, Chinatown, un bout de North Beach, le coucher de soleil sur la baie, Sonoma valley (caves), Berkeley en long en large et en travers, Sausalito, Tiburon, Muir Woods, le Golden Gate Bridge, un match de basket (Berkeley contre une équipe de LA), l'aquarium de Monterey, Alcatraz et le Golden gate park. Les photos pour les intéressés sont sur mon picasa (lien à gauche).
Les mots-clés des vacances seront "les bernard-l'hermite dans le garage à vélos."
Je suis sinon encore balade. Et la soeur de Ben et une cousine arrivent demain...

lundi 2 février 2009

Caraïbes

Après 2 jours à Puerto Rico, on finit par arriver en Martinique...

17 janvier
Au matin, on découvre l'équipage au complet :
Christelle et René, le beau-père de Georges
















Cécile et Yann









Alain









Françoise et Daniel









Patrick









L'épopée des courses passée, on part pas loin faire un plouf. Notre quart de la nuit, tiré au sort, est particulièrement clément : 22 heures-minuit. On avance à environ 6 noeuds. On avance au pilote (bouh la honte) et on croise deux pétroliers.

18 janvier
On a passé Sainte Lucie, Saint Vincent et on arrive peu avant 9 heures à l'île Quatre. On part pour Canouan après manger et quand je sors ma tête de la sieste, le spi est sorti. J'ai rien entendu. On arrive à Canouan au coucher du soleil. Premier apéro chez Christophe, sur Jumanji.

19 janvier
Couchés tôt, levés assez tôt, c'est le rythme de ces vacances. L'eau est excellente et je teste palmes et tuba. Il y a plein de poissons, des rayés jaune et noir notamment. Sur la plage, il y a d'énormes coquillages et une tortue. Des locaux nous proposent des langoustes. On les achète pour $120 et un verre de rhum. On quitte Canouan pour Mayreau, dans la Salt Whistle Bay.
Le paysage est paradisiaque : palmiers, eau turquoise et plage de sable fin. On part ensuite pour Carriacou, à Hillsborough. On pêche un poisson. J'ai barré un peu (une pointe à 10.8 noeuds pour en moyenne 20 noeuds de vent apparent) et essayé de gérer les moteurs, pour la première fois de ma vie, à l'arrivée. C'est pas évident, ça demande de la pratique, comme tout. Ce soir, apéro chez Jeff, sur Kumquat.

20 janvier
À Carriacou, pendant que les skippers s'occupent de la clearance, on se balade. Carriacou a été française, puis britannique et enfin indépendante en 1974. Les femmes que l'on croise sont souvent en tailleur, sur mesure. Quand on rentre, on apprend que Christelle s'est fait mal. Elle s'est probablement félée une ou plusieurs côtes. Ça se voit qu'elle souffre, même si ce n'est pas du tout le genre à se faire plaindre. On part à Sandy Island, juste en face, pour manger la salade de langoustes. Ensuite, on va à l'île Saline. On mouille pas loin de l'ancien four à chaux. On va se baigner et Ben marche sur un oursin. Pauvre oursin ! C'est dur d'enlever une épine d'oursin. C'est Alain qui finit le travail. Apéro chez nous, sur Petite-Marie-Françoise.

21 janvier
On doit naviguer vers Grenade. Toutes ces îles ont été "découvertes" par Christophe Colomb. En 1498, Grenade a d'abord été baptisée "Conception". Dès 1609, les Anglais tentent de prendre l'île et la nomment Gre-nay-da. Les Français sont venus aussi : ils achètent l'île avec des objets de pacotille. Les Caraïbes se font avoir dans un premier temps et leur tentative de rebéllion les mène à leur perte (certains se jetteront même dans le vide pour ne pas se rendre). Après des années de lutte, les Anglais finissent par reprendre l'île, en 1783. Grâce à son sol volcanique, Grenade est fertile. Coco et banane sont à l'honneur, ainsi que les épices. Mode de vie et habitats sont plus ou moins restés authentiques. On est partis directement avec un ris. 3 heures de nav. Patrick a été malade sur la fin : la lecture lui a été fatale. Nous sommes allés à l'est de l'île, à Grenville. Ben m'a offert un coquillage de l'île saline. Avec habitant. Mais pas le lambis, plutôt un bernard-l'hermite. Suivant les conseils, je le fais bouillir pour le faire sortir. Ça marche pas. Il a dû mourir pendant la nav. Je sais pas comment le faire sortir. En secouant, 2 pattes tombent...
On s'est baladés dans Grenville. Les habitants, jeunes pour la plupart, sont sympathiques. On visite les églises et on achète du pain. Apéro chez Christophe. Curry de Georges et far de René. Georges se fait masser par Cécile. Je l'ai fait la veille : je suis entrée dans un engrenage infernal...








22 janvier
On va à terre pour aller voir des cascades. Les seven sisters, officiellement Margaret Falls. Ça a été dur de négocier les tarifs. On était 28 en tout. Un chauffeur me propose $400 EC. Sachant que c'était hors de prix, je divise par 2. Il refuse. C'est Patrick qui a trouvé le chauffeur honnête : $96 EC ! Pour atteindre les chutes, on a dû marcher une trentaine de minutes dans la boue, dans une forêt tropicale. La végétation est luxuriante. On voit 2 cascades et un guide "certifié" qui arrive au bon moment. Après un joint et un rhum à l'éthanol, il nous fait son show. Il saute dans l'eau. Sur le chemin du retour, Véronique (sur le bateau de Christophe) se fait mal au genou. La remontée est donc lente, mais on est dans les temps. Au retour, dans le bus, on entend à la radio qu'on peut acheter du rhum pour sponsoriser la rénovation d'une église... On fait des courses en ville : tomates, oranges, citrons verts, daurade coryphène et langoustes ($16 EC la livre, ce qui fait €4,78 pour 450 g). L'après-midi, on part sur Calivigny Harbour. Jeff n'arrête pas d'appeler Christophe sur le 71. Mais il ne répond pas. Au bout d'un moment, il nous appelle et nous fait part de son inquiétude : Christophe a dépassé la destination... Mais le problème, c'est qu'on est devant ! Jeff nous a donc pris pour Christophe et nous, on est allés trop loin ! On finit par arriver. L'eau est loin de la transparence mais vraiment chaude. On dirait un lac. Je me fais dévorer par des petites bêtes sur la plage. Ben fait du pain. Après le festin de langoustes, on va au bar du coin boire une pina colada.

23 janvier
On part pour se rapprocher de Saint George's. On va à Quarantine Point. On pêche un barracuda. On se rapproche encore de la capitale de Grenade et avec Ben, on voit une superbe étoile de mer. Apéro chez nous. On se prend un petit grain, comme la dernière fois.

24 janvier
On va à St George's, pour les courses. Je reste avec Georges comme moussaillon. On fait le plein d'eau. On retourne au mouillage et on va faire un tour au marché. Et surtout, on va boire une Carib. Ça rafraîchit. Après-midi thalasso. On va à Dragon Bay. Plouf à l'arrivée, je découvre plus de poissons. Apéro chez Christophe. Tortillas de Georges.

25 janvier
Il pleut ce matin et pour la première fois de ma vie, je vois 2 arcs-en-ciel. On part et Yann fait cuire ses cigales de mer. On arrive à l'île ronde vers 12h30. 3 heures de tarot l'après-midi.

26 janvier
Après discussions, on décide d'aller faire la clearance à Union Island. On part à 8h15 et on se prend un gros grain. Des complications se sont enchaînées. Tout d'abord, l'annexe n'est pas accrochée correctement. Ensuite une manivelle de winch se retrouve en plein milieu du filet à l'avant. Et enfin, un truc tombe du mat. Georges nous dit même de rentrer dans la cabine. Il pensait que ça venait de la poulie du premier ris. Les hommes affalent. Et trouvent le problème. L'axe d'un coulisseau de la GV a lâché. Pour réparer, en attendant mieux, ils prennent la vis qui n'a pas été retrouvée, au premier coulisseau pour l'installer là où ça avait lâché. On a dû naviguer avec 2 ris, mais c'était pas si grave parce qu'il y avait environ 25 noeuds de vent. On est arrivés vers 14h30 et l'espace d'un instant, un moteur n'embrayait plus. Et Georges qui dit "on est mal"...
On a mangé dans la désorganisation la plus totale. Confusion et quiproquos. On fait un tour à Union pendant que les skippers font la clearance. C'est le moment des cartes postales. Une fois l'administration terminée, on part de suite pour Mayreau pour se rapprocher des Tobago Cays. Un bateau de milliardaire était dans la baie. Le soir, apéro chez nous (j'avoue, j'ai fini bourrée).

27 janvier
On part pour les Tobago et on se met à une bouée en face de Jamesby. C'est le coin des tortues, paraît-il. Je rate la première. Je m'éloigne des humains et ça y est, j'en vois une. Elle broute, tranquille. Elle part. Je la suis. Elle re-broute, etc... En suivant les conseils de Domi, je vais vers la plage. Et là... C'est le paradis des poissons. De toutes les couleurs. Noirs avec la queue fluo. Bleus. Blancs. Minuscules. Gros. Et enfin, un poisson-coffre. J'ai eu un peu de mal à rentrer, il y avait pas mal de courant. Après la sieste, je réveille (discrètement bien sûr) Georges pour qu'il nous emmène vers une partie du "horse shoe reef". On part à 9 dans l'annexe. Et on se prend des seaux d'eau de mer. Arrivés à une bouée, on a l'eau à mi-mollet. On écope. Une fois dans l'eau, je bois la tasse assez rapidement. Et ensuite, je me rends compte que le courant est trop fort pour moi. Je retourne à l'annexe. Je suis dégoûtée.
Du coup, je me fais hisser au mat par Georges et Ben. C'est vraiment chouette là-haut. L'eau est transparente. On verrait presque les tortues. Et le soleil se couche derrière moi. Dernières langoustes. Patrick et Alain se font une orgie.




28 janvier
On part. C'est la nav de retour qui est censée durer de 24 à 36 heures. Des vagues et plus de 20 noeuds de vent. On prend 2 ris tout de suite. Même si notre coulisseau a été réparé (Christophe a trouvé la vis manquante sur son bateau). La nav est super rapide. On a des ailes. Il arrive le même problème de vis à Jeff. On est loin devant les autres. Je barre une petite heure dans la nuit. On est en face de Fort-de-France et il est 2 heures. On n'avance pas. Ça tape et je décolle dans la cabine. Impossible de dormir. Ça secoue dans tous les sens. Au bout d'un moment, Georges met le moteur. On arrive vers 7h20, après 120 milles. 22 heures de nav finalement.

29 janvier
On est à Sainte Anne. On fait un tour en ville et au marché. Après manger, on va aux Salines pour une dernière baignade. Puis on retourne à Sainte Anne. Apéro chez Jeff. Puis tarot à 8 chez lui.

30 janvier
On va au Marin rendre le cata. Mon coquillage, même javellisé, pue la décomposition. Mais je le prends quand même. On mange au resto et hop, on prend le taxi pour l'aéroport. C'est l'heure des au revoir.
On reprend un taxi pour Fort-de-France. La chambre d'hôte est bien. Le petit jardin est sympa. Mais les proprios sont malheureusement ce que j'appelle des néo-colonialistes. Bien ancrés à droite...

31 janvier
voyage de 7 heures à minuit (soit 4 heures du matin).

2 février
Je suis malade. Fièvreuse... Plus de photos.

Puerto Rico

On était partis pour la Martinique, mais on a dû s'arrêter 2 jours à Puerto Rico. Notre deuxième avion avait tant de retard qu'on a raté le dernier (particulièrement ponctuel celui-là : il doit y avoir une taxe pour nuisance sonore si l'avion atterrit trop tard). Et American Airlines n'a des vols qu'une fois tous les deux jours vers Fort-de-France. Du coup, la compagnie nous a offert le séjour. Pas si mal, finalement.
Puerto Rico, c'est les États-Unis (depuis un bombardement en 1898). Mêmes voitures, mêmes routes, mêmes banlieues... On va à Old San Juan.
On y visite plusieurs musées, dont le centre culturel. Au menu : tableaux religieux de José Campeche, peintre officiel de Puerto Rico au XVIII. Couleurs exceptionnelles, mais tableaux de commande, pour la plupart. J'ai préféré les tableaux de Francisco Oller. Influencé par Cézanne, ses tableaux impressionnistes sont remarquables. Nous avons ensuite vu des tableaux sur Puerto Rico, d'artistes locaux du XX.
On s'est ensuite dirigés vers le fort San Felipe del Morro, érigé par les Espagnols. Ce n'était qu'une tour au début. Construite en 1539. Puis, pendant 250 ans, de plus en plus de soldats se protégent des envahisseurs venant de la mer, avec des canons en bronze.
Le lendemain, on a visité le second fort, le Castillo San Cristobal. Il servait à protéger les Espagnols des envahisseurs terrestres.
Pourquoi tant de fortifications ? C'était la guerre dans les Caraïbes. Français, Anglais, Hollandais voulaient une part du gateau espagnol. Pour la petite histoire, François I est l'un des premiers pirates. Il a commandité le pillage du navire rentrant en Espagne avec le trésor aztéque. Rackham le Rouge, ça vous dit quelque chose ? C'était le Clyde de l'époque. Sa Bonnie était connue dans toutes les Caraïbes.
J'ai aussi retenu que Pizarro a tué le chef inca malgré la rançon fournie par son peuple : une pièce remplie d'or... Que Cortez avait été pris pour un Dieu à son arrivée : ses hommes n'avaient donc pas rencontré beaucoup de résistance en attaquant la capitale aztéque, Tenochtitlan. En plus d'êtres pillés et dépossédés, les "Indiens" furent soumis à l'esclavage dans des mines d'or ou d'argent, par exemple.
Quant à l'histoire de Puerto Rico : l'île à été découverte en 1493, par... Christophe Colomb. Le Mexique et le Pérou ont été envahis, apportant richesse à l'Espagne. Pour importer ces richesses, pillées, l'Espagne envoyait, chaque année, deux convois de navires armés jusqu'aux dents. La mer des Caraïbes était un point stratégique. Pour se défendre, des ports ont commencé à se développer dans les différentes îles. Et aussi des fortifications. San Juan fut établi à partir de 1521. La première construction fut la maison du gouverneur Juan Ponce de Leon, Casa Blanca. Ensuite, la tour El Morro. Qui ressemblera finalement à une citadelle en 1591.
Dans les rues, c'est la fête. On est tombés sur le bon week-end : c'est le festival de la Saint-Jean. Il y a des groupes dans les ruelles, et pas mal d'artisans qui proposent leurs produits.
On va se reposer dans les jardins de la casa blanca. Puis on continue la promenade vers la maison du gouverneur, en passant par la place aux pigeons. On se sent plus qu'en sécurité. À cause du festival, il y a des flics partout. Et quand je dis partout, je veux dire qu'ils sont à tous les coins de rue. Toutes les intersections en fait. Mais le soir, certains sortent aussi des bières de leurs coffres...

lundi 5 janvier 2009