samedi 4 avril 2009

Cantor Arts Center, à Stanford

Mais qui est Stanford ?
Le créateur de la prestigieuse université, certes, mais avant ça ? Un politicien.
Venu en Californie au moment de la ruée vers l'or et après avoir perdu ses biens sur la côte Est, il commence un business avec ses frères. Au début, il cherche de l'or puis il reprend ses activités dans le domaine juridique. Et enfin, il s'installe à San Francisco et se lance dans le commerce. C'est ce qui fera sa richesse. Il devient patron d'une grande compagnie de chemin de fer tout en continuant ses activités politiques. Il devient gouverneur de la Californie. Il est sur tous les coups, dont celui de la première ligne transcontinentale de chemin de fer.
Sa femme lui donnera un fils, tardivement. Leland. Il meurt à l'adolescence pendant un voyage en Europe. Le couple ne s'en remettra jamais et décide d'investir leur fortune en rendant hommage à leur fils chéri. L'université est créée, le musée d'art aussi (Leland ayant montré, jeune, son intérêt pour l'art.)
Tout ça pour dire que nous avons visité, il y a plus d'un mois déjà, le musée d'art de Stanford.
Ce qu'il m'en reste :
Peter Milton
Roy Liechtenstein
Douglas Mc Dougall non, ce n'est pas une photo
Robert Arneson
Le musée est aussi riche en Rodin, mais là, il y a eu overdose.
Sinon, je suis devenue nostalgique quand j'ai vu un fétiche arumbaya, ça m'a fait penser à Tintin dans L'oreille cassée.

Un Américain à Paris

Hier soir, nous sommes allés à Oakland voir un classique américain, dans un cinéma Paramount des années 30. Rien que d'y aller valait le coup. Le cinéma, construit dans le style Art déco, est grandiose. Il a pourtant été construit pendant la Récession. La Paramount avait débuté les travaux. Dans l'impossibilité de continuer, le cinéma, alors en cours de construction, s'était fait racheter par une autre compagnie qui a gardé le nom de Paramount. Le cinéma a finalement fermé ses portes en 1970. Le bâtiment a été sauvé par la ville d'Oakland et de nombreux donateurs. En 1976, il est déclaré "bâtiment historique national".
Aujourd'hui, il est un lieu de spectacles et, parfois, un cinéma.
Avant le film, un organiste joue et un jeu de loterie est organisé.
Un Américain à Paris, avec Gene Kelly (acteur et chorégraphe pour ce film) est une histoire romantique à souhait. Mais le romantisme de 1951 m'a envoûté, je dois bien l'avouer. La dernière danse, de 17 minutes, à la fin du film, est presque passée inaperçue. Difficile aussi de ne pas citer Gershwin. Et enfin, le film a remporté 6 oscars.

Pour continuer mon message sur la crise.
Une amie (qui donne des cours d'anglais aux immigrés) m'a dit que tous ses collègues et elle-même n'auraient pas de boulot pendant 3 mois cet été. Et qu'à la rentrée, tout le monde travaillerait à temps partiel. C'était déjà le cas pour elle, donc elle ne perd pas trop de ce point de vue.
À la fac, un groupe de musiciens jouait de la musique des années 30 avec un panneau en carton sur lequel était marqué : "musique en souvenir de la Grande Dépression".
Enfin, un collègue du musée d'anthropologie, étudiant au département d'anglais, s'est fait virer. Au moins lui, ce n'est pas du jour au lendemain, il a encore jusqu'à fin mai. Et pourtant, le musée ne payait que la moitié de son salaire ! Et il ne travaillait que 13 heures par semaine !

jeudi 2 avril 2009

C'est la crise

C'est une énorme crise qui nous fauche. La baie est l'une des régions où il ne faut pas se trouver. C'est le quatrième endroit où les gens ont perdu le plus leur emploi aux États-Unis.
J'ai passé un entretien lundi. Incroyable. 150 personnes pour un boulot à la con. Un entretien en groupe ! Du jamais vu. On parle, chacun à son tour, pendant une minute.
Un copain qui travaille dans le secteur du jeu (spore) a vu se faire licencier trois de ses collègues. Du jour au lendemain, sans prendre en compte l'ancienneté. En gros, maintenant, il faut savoir se montrer reconnaissant de travailler le week-end et d'avoir perdu de l'argent placé en bourse.
Les temps sont durs. Et ici, il n'y a pas de filet social. Si tu perds ton boulot, tu perds les bénéfices qui vont avec, l'assurance santé, par exemple...
Les taxes du comté d'Alameda (dont Berkeley fait partie) ont augmenté de 1%, les faisant passer à 9,75%. Ces taxes sont destinées à la Californie. Mais la décision du taux se fait au niveau du comté. J'ai donc réfléchi un peu et ai réalisé qu'il devait exister des petits trafics auxquels je n'avais pas pensé. Ça m'a été confirmé : les taxes en Idaho sont moins élevées que celles de Washington. Certains vont donc acheter certains produits en Idaho pour leur consommation personnelle ou pour la revente. C'est donc assez courant pour les "frontaliers" de se rendre dans les États voisins, moins chers. Exactement comme les Suisses qui vont faire leurs courses en France.