lundi 27 octobre 2008

La Coit Tower







Il me manquait plus que ça à faire comme visite touristique sur SF. La Coit Tower, construite en 1933, mesure 64 m de haut. Elle a été construite en l'honneur des pompiers de la ville, selon les désirs de la fortunée Lillie Hitchcock Coit (rien à voir avec ce que vous pensez !). On monte en haut de la tour par un ascenceur et de là-haut, on a vue sur les quartiers d'affaires, le Bay bridge, la marina, Alcatraz et normalement sur le Golden gate bridge, mais hier, il y avait du brouillard juste sur lui. Pour atteindre la Coit Tower, il faut quand même un peu grimper...

En vrac

On m'a volé ma selle de vélo la semaine dernière... Bouh, c'est dur d'être en danseuse tout le chemin du retour à la maison. Il était à la station de Bart. Ben s'y est fait volé un vélo. Je crois que c'est clair : il faut plus rien laisser là-bas ! Mais comme Ben est en train de créer un Frankenstein (vélo à mi-chemin entre le VTT et le vélo de course), il avait une selle en rab. Merci Ben :-)
Nous sommes allés voir deux pièces de théâtre en une semaine. La première était écrite par un ancien lycéen de Berkeley, devenu écrivain. Il a pas la trentaine. La pièce se déroulait donc à "Berkeley High" : des histoires de lycéen. Je suppose qu'il faut habiter Berkeley depuis son enfance pour bien comprendre la pièce... C'était pas trop mal, mais trop long. Quant à la seconde pièce, mon collègue du musée y tenait le premier rôle. Il est étudiant en anglais et jouait dans une pièce de Günther Grass. C'était très professionnel, mais vraiment trop long !
Je prends des cours de voile à la marina de Berkeley. J'ai fait à peu près toutes les étapes. Maintenant, il y a plus qu'à s'entraîner : je peux tourner dans tous les sens d'où que vienne le vent. Je connais la manip' de l'homme à la mer et je sais remettre la coque du bateau dans l'eau quand il a chaviré. Mais c'est pas marrant d'avoir un gilet de sauvetage trop grand quand ça arrive : parce que le gilet flotte et que j'avais quasiment la tête dedans !




Ben parle aux écureuils. Il fait des petits bruits et notre copain l'écureuil, qui habite sous le toit des voisins, rapplique et nous regarde.

Pumpkin & art festival


L'avant-dernier week-end, nous sommes allés au festival de la citrouille à Half Moon Bay, au sud de SF. Beaucoup de monde et beaucoup d'artisans. C'était sympa. Surtout le concours du plus grand mangeur de tarte à la citrouille, une tarte sucrée. Ouverts aux enfants et aux adultes. La règle du jeu est simple : manger autant que possible, sans les mains. Les lunettes de piscine sont autorisées...
Il y a deux gagnants à chaque fois : le plus dégoutant et le plus grand mangeur...

Le gagnant adulte est en bleu, près de Titi. C'est sa troisième victoire !

mercredi 22 octobre 2008

Les toilettes sans eau

Je ne sais pas si ça existe en France, mais ici, ils ont, pour les endroits reculés, des toilettes sèches.
Entendons-nous bien, je ne parle pas des toilettes avec de la sciure, mais une toute autre sorte de toilettes. Les toilettes à énergie solaire. Oui oui, vous lisez bien. En fait, le soleil alimente une petite éolienne qui ventile les excréments, qui se déshydratent ainsi très rapidement. Les premières que j'ai utilisées étaient ignobles en ce qui concerne l'odeur, mais toutes les autres étaient quasiment inodores...
Désolée d'être scato, mais c'est important aussi !

Montezuma Castle, chapitre 8

Voilà, ce sera le dernier message sur ce road trip inoubliable.

Notre dernière étape était Flagstaff. Pas loin, il y a des ruines et des vestiges des Sinagua, culture préhistorique florissante. C'est drôle de voir que ça ressemble fortement aux habitats des Anasazis. Sûrement des parents éloignés. Ils vivaient dans la même région désertique, avec les mêmes conditions. Il paraît logique que leurs cultures aient abouti aux mêmes conclusions.





Ici, vous pouvez voir le Montezuma Castle...











...et les ruines d'une maison d'un autre village (d'environ 200 habitants). Ce village était organisé autour du petit lac, à température constante, agréable à la nage mais hostile aux poissons.























Et au retour, on a pris un bout de la Route 66, histoire de dire...

Painted Desert et Petrified Forest, chapitre 7



Et oui, même un mois après, je suis toujours en train de raconter mon road trip. Mais ensuite, je vous dirai ce que je deviens, promis.
Après les réserves indiennes, on a continué notre route vers le "désert peint". Mais késako ? Et ben c'est comme un désert, mais coloré. Et pourquoi il est coloré ? Parce qu'il est influencé par ses copains : le manganèse, le fer, et autres éléments chimiques. Ce jour-là, j'ai vu pour la première fois de ma vie une tornade. Pas une grosse, évidemment, mais quand même, ça m'a impressionné. Ensuite, un orage nous poursuivait : on s'arrêtait, l'orage arrivait. On repartait, on s'arrêtait à nouveau et cinq minutes après, l'orage était sur nous.







Le même jour, au même endroit, il y avait des bouts de troncs fossilisés. Ne me demandez comment c'est possible, je sais pas dans les détails. Mais c'est chimique.








mardi 14 octobre 2008

Les Anasazis, chapitre 6

Les Hopi descendraient des Anasazis. Mais qui sont-ils ?
Les Anasazis vivaient dans les actuels états suivants : le Colorado, l'Arizona, l'Utah et le Nouveau-Mexique. On appelle cet espace le "four corners" (4 coins d'états différents). On ne sait pas d'où vient le nom "Anasazi", mais en navajo, cela veut dire "anciens ennemis" (ana = ennemi).
L'histoire des Anasazis commence avec la sédentarisation de chasseurs-cueilleurs. De 100 à 500 ap. J.C., ce peuple commence à construire des maisons en torchis, appelées "pit houses". Au centre des habitations (pour une famille) se trouvait le foyer pour le feu. Avec le temps, les habitations s'agrandissent. Vers 500 - 750, les maisons sont collées les unes aux autres, formant des rues, des places, des petits villages. La culture du coton commence. Les premières kivas apparaissent. Elles n'avaient pas encore l'entrée sur le toit. La civilisation se développe et atteint son apogée vers 1100 - 1300.

Les Anasazis cultivent le maïs, bien sûr, mais aussi les haricots, le tabac et les courges.
Dans les canyons, des "cliff dwellings" sont construits, il s'agit d'habitats dans les falaises. Les Anasazis maîtrisent les techniques de céramique, de vannerie, de tissage et d'irrigation. Les cliff dwellings sont toujours construits à l'abri des éventuelles pluies. On voit sur la photo que les traces sombres, laissées par la pluie, n'atteignaient pas les habitations. Ils avaient aussi un système pour récupérer l'eau de pluie !
Les Anasazis conservaient leurs récoltes d'une année sur l'autre, en cas de mauvaise saison. Leurs paniers servaient à conserver fruits séchés, graines, etc. Ils n'étaient pas végétariens et pratiquaient toujours la chasse (cervidés, lapins, dindes...)
Les Anasazis étaient divisées en clans. Ils étaient organisés selon un système matriarcal : les jeunes mariés devaient s'installer sur le lieu de résidence de la mère de l'épouse ; et matrilinéaire : les enfants étaient affiliés au clan de la mère. Ce sont les femmes qui possèdaient le patrimoine familial, maison et champs. Le mari devait intégrer le clan de sa femme. La femme pouvait divorcer. Le clan représenté par les tortues était celui qui se chargeait de surveiller le soleil. Sur l'un des sites où nous sommes allées, il y avait un calendrier. La pierre était couverte de pétroglyphes et certains marquaient le solstice d'été ou les périodes de semence du maïs ! Juste pour rappel, les Aztèques étaient contemporains des Anasazis. Qui sait. Ils étaient peut-être des cousins éloignés... Vers 1300, on perd la trace des Anasazis. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais ce qui est certain, c'est qu'une grande sécheresse (de plus de soixante ans), les a frappés à cette période.
Le plus époustouflant à mes yeux était de voir les pétroglyphes sur les rochers ou les falaises. Seuls les artistes savent ce qu'ils voulaient dire à travers leur travail, mais on peut tout de même tenter d'interpréter ces symboles. La vie quotidienne y est représentée : animaux, céréales, soleil, signes de migration, hommes et femmes. Calendrier aussi, comme je l'ai déjà dit.


On a souvent vu le Kokopelli. Toujours représenté courbé, il joue de la flûte. Il est supposé être l'esprit de la fertilité, mais aussi beaucoup d'autres choses : je vous invite à lire cet article. On a aussi pu voir les mains positives et les mains négatives (pour les gens malades) : les positives étant toutes blanches et les négatives bordées de blanc, et donc noires.


Un symbole en forme de 8 représentait le monde souterrain et le monde terrien.


Nous avons aussi vu le symbole des mondes : nous serions dans le cinquième monde.




Quant aux kivas, en partie souterraines, elles servaient aux rituels. À chaque rituel ou cérémonie, les murs de la kiva étaient peints. On peut donc voir plusieurs couches de peinture dans chaque kiva. Les plus grandes kivas pouvaient accueillir plusieurs centaines de personnes qui pouvaient s'asseoir sur des banquettes en pierre.

Les Anasazis m'ont fascinée, j'espère que cette petite introduction vous poussera à en savoir plus.

lundi 13 octobre 2008

Réserve Hopi, chapitre 5

Don't worry, be hopi...
Le pays hopi est encore bien différent. Toujours pas le droit de boire , mais en plus, pas le droit de prendre de photos !
Les Hopi seraient les descendants des pueblos (ou puebloans), ou Anasazi (j'y reviendrai dans le prochain chapitre).
Les femmes et les enfants sont les plus sacrés, selon la culture hopi. Les femmes hopi en âge de se marier ont une coiffure très particulière. Ça rappelle un peu Princesse Leïa, mais sans les tresses. Edward Curtis a photographié les Hopi au début siècle dernier et on comprend mieux de quoi je parle : des photos. Les Hopi sont connus pour leurs "Kachina dolls", les poupées kachinas. Chaque poupée reprèsente un esprit (on retrouve aussi ces poupées chez les Navajos, mais ils ont certainement été influencés). Lors des danses rituelles, les hommes se déguisent en un esprit. Les poupées fabriquées sont données aux enfants afin qu'ils puissent jouer avec. Ce sont des poupées de bois, aux couleurs assez vives et qui servaient à familiariser les enfants avec les croyances des adultes. La confection des poupées ne se faisait pas avec n'importe quel bois : il fallait utiliser du "cottonwood", c'est une sorte de peuplier. Les enfants reçoivent leur première kachina pour leur anniversaire ; c'est une poupée toute simple, assez plate, avec les bras collés au corps. Mais il y a deux périodes par an pour recevoir cette première poupée : en février ou en juin/juillet (je me souviens plus). Si un enfant est né en février, il aura sa poupée en juin/juillet, et s'il est né en août, il aura sa poupée en février. Février - août est une période importante chez les Hopi. Cette première poupée reprèsente souvent la mère des Hopi : le maïs. Le danseur kachina est le gardien privilégié de la culture hopi. Le 4 est un chiffre très important pour les Indiens et les Hopi : nord, sud, est, ouest ; terre, eau, air, feu... Tout ce qui concerne l'eau est primordial : les nuages, la pluie... Pas étonnant vu l'aridité de leur lieu de vie. Les Hopi séparent le monde en deux : il y a le monde "du haut", celui des vivants ; et le monde "du bas", celui des esprits.

Un peu d'histoire.
Les Hopi vivaient dans l'actuel Arizona. Et, par un beau jour d'été, au XVI siècle, les conquistadores sont arrivés. Agissant comme tous colons : massacres et esclavage. Et conversion au catholicisme, bien sûr. Les Hopi qui se sont convertis au catholicisme ont été tués par les leurs. Les Hopi vivaient dans des villages installés sur des hauteurs faciles à défendre. Sur la place centrale du village où l’on pouvait se réunir se trouvait la « kiva », une chambre souterraine dans laquelle on entrait par une échelle et où étaient célébrées des cérémonies spirituelles. Les Hopi ont bien "résisté" face aux envahisseurs et n'ont pas été assimilés. Même s'ils ont profité de nouvelles connaissances : domestication des chevaux et vie pastorale (introduction des chèvres). Mais à la fin du XVII, la situation s'envenime : les Espagnols veulent éradiquer les croyances hopi. Ils détruisent les kivas. Ne pouvant plus accepter leurs oppresseurs, les Hopi s'organisent et se révoltent. Pope est le meneur de cette révolte, qui a eu lieu le 11 août 1680. Les garnisons espagnoles, les haciendas des colons, les missions sont simultanément attaquées par des guerriers indiens nombreux et bien organisés. Les prêtres sont assassinés dans leurs églises. Les morts espagnols se comptent par centaines. Les conquistadores sont repoussés jusqu'au Mexique. Les Hopi seront "tranquilles" jusqu'en 1698. Ce qui les sauve de la "civilisation blanche", c'est leur vie autarcique, dans des villages isolés. Par peur des représailles, les Hopi s'installent en haut des "mesas". Ils dominent le pays à des kilomètres à la ronde. En Arizona, les Hopi sont sur la première, deuxième et troisième mesa (d'est en ouest). Nous avons visité le centre culturel (le seul endroit où dormir pour les touristes) avec un musée très intéressant et Walpi, un village construit peu après la révolte de 1680. Comme c'était le jour des indiens, le "chef" du village n'était pas là et on n'a pas pu se balader partout dans le village. Mais c'est encore assez isolé et protégé des touristes et j'espère que ça le restera (bien qu'ils comptent aussi sur le tourisme pour vivre). Dans le musée, on a pu lire des lettres écrites par les Indiens, assez tristes en fait puisqu'elles montraient à quel point certains Indiens étaient convaincus de la supériorité des blancs. Je ne sais pas quand ils se sont rendu compte de leur richesse spirituelle... J'ai recopié un passage d'une lettre : "The American is our elder brother and in everything he can teach us" (L'Américain est notre grand frère et il peut tout nous enseigner).
Comme dit, nous avons eu de la chance parce que le jour où nous étions dans la réserve, c'était le jour des Indiens. Et il y avait une danse indienne devant l'école. Tous les enfants portaient les habits traditionnels et dansaient sur les ryhtmes des hommes Hopi (tambours et voix). Il faisait très chaud et nous ne sommes pas restés très longtemps, mais suffisamment pour être marqués.

lundi 6 octobre 2008

Canyon de Chelly, chapitre 4


Avec la mère de Nicole, Danielle (ancienne archéologue-ethnologue) et Nicole, on s'est offert un tour en jeep avec un Navajo dans le Canyon de Chelly. C'était vraiment super d'avoir quelqu'un qui avait grandi dans le Canyon. Aujourd'hui, il n'y a plus que 15 familles qui y vivent.
Il nous a appris qu'avant l'arrivée des chevaux (voir chapitre 3), les Navajos n'utilisaient pas de flèches ou autres objets tranchants pour la chasse. Ils traquaient le gibier dans tous les coins du canyon, le faisait courir et se fatiguer jusqu'à ce qu'ils puissent l'approcher et le museler pour l'étouffer.
Il nous a appris que la porte des hogans se trouvait toujours à l'est, en direction du lever du soleil. Tous les matins, avant que le soleil ne se lève, Benjamin (notre guide) se lève et prie en dispersant du pollen de maïs (long à récupérer) devant sa porte. Il prie pour le bien de sa famille et de ses proches, pour une bonne santé, etc (on prie pour la même chose dans toutes les religions, non ?).
Ils appellent le canyon [seteneje], mais à cause de problème de prononciation chez les blancs, le nom s'est transformé en "Chelly". Ce canyon se trouve près de Chinle, et là, même histoire. En fait, le nom vient de Inle (eau sortie du canyon), mais est devenu "Chinle".
Il nous a appris que quand un Navajo tend la main, ce n'est pas pour la serrer, il la donne pour faire circuler les bonnes ondes chez son interlocuteur, via le bras.
Ben nous a emmenés chez sa tante et chez sa soeur. Sa tante était en train de faire sécher des pommes et des pêches. Les Navajos ne connaissent pas la culture intensive, ils récupèrent les graines et plantent chaque année arbres et maïs. Il faut savoir être patient ! Sa tante nous a fait déguster un "Santa Claus Watermelon", excellent.
Comment dire bonjour en navajo : [na] [ha] [te].
Autre chose à savoir aussi : les navajos sont aujourd'hui réputés pour leurs bijoux et pour leurs tapis, mais tout cela est tout de même assez récent. Ils avaient des bijoux, certes, mais pas en argent et pas avec des turquoises, plutôt avec des graines séchées. Ils sont venus aux tapis quand ils ont compris qu'ils pouvaient les utiliser comme monnaie d'échange. Ici, les moutons (et les chèvres) avaient été récemment tondus pour que la soeur de Ben puisse avoir de la laine et puisse la colorer pour faire ses tapis.

vendredi 3 octobre 2008

La famille Seguin et Bush

Navajo National Monument et Monument Valley, chapitre 3

Après avoir dormi au bord du lac Powell (plein de lapins tout autour de l'hôtel), on est rentrées sur le territoire navajo. Réserve où il est interdit de boire et où les animaux sont libres d'aller ou bon leur chante. Il faut donc être prudent sur la route et dans les virages : on ne sait jamais sur quoi on va tomber, peut-être des chevaux (des mustangs, magnifiques) ou bien des vaches, qui sait ? Je ne vais pas comparer tout de suite les Navajos avec d'autres Indiens, mais j'y viendrais sûrement quand même.
C'est avec le Navajo National Monument que débute l'aventure indienne. On apprend que le yucca servait de base pour fabriquer de nombreux objets, fort utiles : des sandales, des balais, des brosses, des peignes et peut-être même du savon. Un film nous fait apprend aussi que les Navajos sont plutôt des nomades. Ils viennent de Sibérie, sont passés par le détroit de Béring puis ont traversé l'Alaska, le Canada, pour s'installer en Arizona, Utah et Nouveau-Mexique. Je ne sais pas d'où vient le nom "Navajo", puisqu'ils s'appellent eux-mêmes "Dineh", ce qui signifie, "venus de la terre vers l'extérieur", "di" étant la terre et "neh" le mouvement. Les Dineh se sont installés dans le sud-ouest des US au cours du XVI. Ce qui n'est pas si loin. Le territoire était déjà occupé par d'autres natifs américains. Les Dineh se sont adaptés au climat et à la géographie et sont devenus des pasteurs, agriculteurs, éleveurs et chasseurs. Ce n'est par contre qu'au XVIII qu'ils ont adopté les chevaux, les moutons et les chèvres, sous l'influence des colons espagnols et des Mexicains. Leur habitat traditionnel est le hogan, fait à partir de bois et de terre glaise. Ça a la même forme d'un igloo, sauf qu'on peut être au moins dix dedans et tenir debout (même les plus grands que moi...). Il y a un trou au sommet pour laisser s'échapper la fumée. Les Navajos ont différents clans : la filiation est transmise par la mère. Et ils doivent se marier hors de leur clan. Sur le plan économique, aujourd'hui, certains sont toujours agriculteurs, d'autres se sont voués au tourisme : hôtel, restaurant, tours organisés... d'autres encore se sont tournés vers l'artisanat : bijoux en argent, poterie, vannerie, tapis, couvertures.
Voilà notre premier contact avec les Navajos. Je n'oublierai pas non plus leurs spécialités culinaires. La farine de "blue corn", du maïs bleu. Très bon, la même texture que la farine de sarrasin. Pancake au blue corn ou encore fry bread de blue corn, une sorte de pain cuit à la poêle et assez gras. Et un plat traditionnel, le "posole", avec du hominy (c'est du maïs, mais ça y ressemble plus du tout) et du porc... C'est excellent.

Monument Valley, c'est vraiment très impressionnant, j'ai beaucoup aimé. C'est encore différent du Grand Canyon ou du Bryce Canyon. Là, on est au pied des immenses rochers.















jeudi 2 octobre 2008

histoire de Canyons


Pour en savoir plus sur la formation du Grand Canyon : http://www.mineraux-du-monde.com/Grand-canyon.htm

Grand Canyon et Bryce Canyon, chapitre 2





Grâce à ce road trip, j'ai pris conscience du titre d'un cours de géographie du collège : "les États-Unis, le pays des grands espaces". Nous avons été au North Rim, réputé pour être mieux que le South Rim. Mais c'est surtout parce qu'il y a moins de possibilité de logement au nord : il y a donc moins de touristes. Comme "O", le Grand Canyon, c'est impressionnant. Mais je n'ai pas été charmé. Étant déjà allée au Bryce Canyon, après mon mariage en mars, je lui ai accordé ma préférence.

Les Canyons sont le résultat de plusieurs facteurs : l'érosion causée par le vent, l'eau, la neige et les tremblements de terre (faille de Bright Angel).


















Le Bryce Canyon est à dimension plus "humaine" : on est beaucoup plus proches des rochers, tout simplement. Ils sont plus rouges, plus orangés. Chacun ses goûts, mais on était toutes d'accord pour dire que : "le Bryce Canyon, c'est mieux que le Grand Canyon."


Ce qui est moins drôle, c'est que sur la route du Bryce Canyon, on a vu au moins six biches/cerfs sur le bord de la route. Et pas tous au même endroit, mais éparpillés sur un bon kilomètre. Sûrement un camion... C'était assez glauque.
Sur la route qui traverse Bryce Canyon, on a vu un panneau nous indiquant que si on voyait de la fumée, fallait pas s'inquiéter : des feux volontaires étaient programmés. À quoi ça sert ?
Le feu est un processus naturel. Sans le feu, le bois mort, les épines de pin et autres résidus s'amoncellent et fournissent du fuel pour les feux les plus chauds et les plus grands. Il vaut mieux donc les déclencher, les contrôler et les éteindre, par prévention. En France, on coupe des zones franches dans les forêts pour qu'au cas où, le feu ne se propage pas à toute la forêt. C'est le même principe ici, mais pas la même méthode.





Pour visiter ces Canyons, on a dormi à Kanab, une petite ville. L'un des hôtels avait vu John Wayne dans ses murs...
Et si on est perdus, il y a qu'à regarder la colline : il y a un énorme "K". À Fredonia, un "F", etc.

road trip en Arizona et Utah (et Nevada), chapitre premier

Je reviens d'un voyage de 10 jours avec Nicole, sa mère, sa grand-mère et sa tante. Le but : le Grand Canyon. C'était un voyage très intéressant. Pour les yeux bien sur, mais aussi pour la découverte des Indiens et de leurs cultures. Je vais essayer d'être claire, ce qui est loin d'être facile ! Je vais faire plusieurs articles sur ce voyage. J'espère que mes fidèles lecteurs ne s'ennuieront pas.

Le point de rencontre des Canadiennes et des Franco-Américaines était Vegas. Et on a commencé fort : on avait des places pour voir "O", du Cirque du Soleil. Ils ont au moins cinq spectacles à Vegas. Celui-ci étant sur le thème de l'eau. Il est impossible de ne pas apprécier ce show. Ça se passe au Bellagio. Ça fait dix ans que ce spectacle y est : "O" ne peut pas se déplacer, le show exige une scène bien particulière. Et pour cause. Des milliers de litres d'eau sont utilisés. Les "accessoires" de scène (je ne sais plus si on parle encore d'accessoires pour ce genre de grosse machine) sont impressionnants. Une cinquantaine de danseurs, nageurs, acrobates. Des costumes magiques. De l'eau, du feu. Des intermèdes clownesques. On ne peut pas dire que j'aie été déçue, mais je n'ai pas adhéré a 100%. Je cherchais à comprendre ce monde, mais je cherchais une histoire qu'il n'y avait pas. Il se passe beaucoup de choses en même temps, il est strictement impossible de tout voir. C'est vrai pour beaucoup de spectacles, mais ça l'est particulièrement pour celui-là. Ce n'est pas ce qui m'a dérangé : mon problème était cette succession de tableaux, sans histoire. Je n'ai pas réussi à entrer dans ce monde. Mais comme dit : on ne peut pas ne pas aimer. Rien que la performance physique est époustouflante.

Le lendemain, on est partis vers le Grand Canyon. On a dormi a Kanab. Et j'ai eu peur quand Denise, la grand-mère de Nicole, a pris le volant. Elle a doublé une voiture en se mettant sur la voie de gauche (alors qu'il y avait une voie de dépassement). Heureusement, il y avait pas de voiture en face !!! Elle n'a plus pris le volant ensuite... Ouf !