lundi 6 octobre 2008

Canyon de Chelly, chapitre 4


Avec la mère de Nicole, Danielle (ancienne archéologue-ethnologue) et Nicole, on s'est offert un tour en jeep avec un Navajo dans le Canyon de Chelly. C'était vraiment super d'avoir quelqu'un qui avait grandi dans le Canyon. Aujourd'hui, il n'y a plus que 15 familles qui y vivent.
Il nous a appris qu'avant l'arrivée des chevaux (voir chapitre 3), les Navajos n'utilisaient pas de flèches ou autres objets tranchants pour la chasse. Ils traquaient le gibier dans tous les coins du canyon, le faisait courir et se fatiguer jusqu'à ce qu'ils puissent l'approcher et le museler pour l'étouffer.
Il nous a appris que la porte des hogans se trouvait toujours à l'est, en direction du lever du soleil. Tous les matins, avant que le soleil ne se lève, Benjamin (notre guide) se lève et prie en dispersant du pollen de maïs (long à récupérer) devant sa porte. Il prie pour le bien de sa famille et de ses proches, pour une bonne santé, etc (on prie pour la même chose dans toutes les religions, non ?).
Ils appellent le canyon [seteneje], mais à cause de problème de prononciation chez les blancs, le nom s'est transformé en "Chelly". Ce canyon se trouve près de Chinle, et là, même histoire. En fait, le nom vient de Inle (eau sortie du canyon), mais est devenu "Chinle".
Il nous a appris que quand un Navajo tend la main, ce n'est pas pour la serrer, il la donne pour faire circuler les bonnes ondes chez son interlocuteur, via le bras.
Ben nous a emmenés chez sa tante et chez sa soeur. Sa tante était en train de faire sécher des pommes et des pêches. Les Navajos ne connaissent pas la culture intensive, ils récupèrent les graines et plantent chaque année arbres et maïs. Il faut savoir être patient ! Sa tante nous a fait déguster un "Santa Claus Watermelon", excellent.
Comment dire bonjour en navajo : [na] [ha] [te].
Autre chose à savoir aussi : les navajos sont aujourd'hui réputés pour leurs bijoux et pour leurs tapis, mais tout cela est tout de même assez récent. Ils avaient des bijoux, certes, mais pas en argent et pas avec des turquoises, plutôt avec des graines séchées. Ils sont venus aux tapis quand ils ont compris qu'ils pouvaient les utiliser comme monnaie d'échange. Ici, les moutons (et les chèvres) avaient été récemment tondus pour que la soeur de Ben puisse avoir de la laine et puisse la colorer pour faire ses tapis.

2 commentaires:

Nicole a dit…

Moment phare! Ah, que de souvenirs. Merci Laure!!!

Nicole a dit…
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