Don't worry, be hopi...
Le pays hopi est encore bien différent. Toujours pas le droit de boire , mais en plus, pas le droit de prendre de photos !
Les Hopi seraient les descendants des pueblos (ou puebloans), ou Anasazi (j'y reviendrai dans le prochain chapitre).
Les femmes et les enfants sont les plus sacrés, selon la culture hopi. Les femmes hopi en âge de se marier ont une coiffure très particulière. Ça rappelle un peu Princesse Leïa, mais sans les tresses. Edward Curtis a photographié les Hopi au début siècle dernier et on comprend mieux de quoi je parle : des photos. Les Hopi sont connus pour leurs "Kachina dolls", les poupées kachinas. Chaque poupée reprèsente un esprit (on retrouve aussi ces poupées chez les Navajos, mais ils ont certainement été influencés). Lors des danses rituelles, les hommes se déguisent en un esprit. Les poupées fabriquées sont données aux enfants afin qu'ils puissent jouer avec. Ce sont des poupées de bois, aux couleurs assez vives et qui servaient à familiariser les enfants avec les croyances des adultes. La confection des poupées ne se faisait pas avec n'importe quel bois : il fallait utiliser du "cottonwood", c'est une sorte de peuplier. Les enfants reçoivent leur première kachina pour leur anniversaire ; c'est une poupée toute simple, assez plate, avec les bras collés au corps. Mais il y a deux périodes par an pour recevoir cette première poupée : en février ou en juin/juillet (je me souviens plus). Si un enfant est né en février, il aura sa poupée en juin/juillet, et s'il est né en août, il aura sa poupée en février. Février - août est une période importante chez les Hopi. Cette première poupée reprèsente souvent la mère des Hopi : le maïs. Le danseur kachina est le gardien privilégié de la culture hopi. Le 4 est un chiffre très important pour les Indiens et les Hopi : nord, sud, est, ouest ; terre, eau, air, feu... Tout ce qui concerne l'eau est primordial : les nuages, la pluie... Pas étonnant vu l'aridité de leur lieu de vie. Les Hopi séparent le monde en deux : il y a le monde "du haut", celui des vivants ; et le monde "du bas", celui des esprits.
Le pays hopi est encore bien différent. Toujours pas le droit de boire , mais en plus, pas le droit de prendre de photos !
Les Hopi seraient les descendants des pueblos (ou puebloans), ou Anasazi (j'y reviendrai dans le prochain chapitre).
Les femmes et les enfants sont les plus sacrés, selon la culture hopi. Les femmes hopi en âge de se marier ont une coiffure très particulière. Ça rappelle un peu Princesse Leïa, mais sans les tresses. Edward Curtis a photographié les Hopi au début siècle dernier et on comprend mieux de quoi je parle : des photos. Les Hopi sont connus pour leurs "Kachina dolls", les poupées kachinas. Chaque poupée reprèsente un esprit (on retrouve aussi ces poupées chez les Navajos, mais ils ont certainement été influencés). Lors des danses rituelles, les hommes se déguisent en un esprit. Les poupées fabriquées sont données aux enfants afin qu'ils puissent jouer avec. Ce sont des poupées de bois, aux couleurs assez vives et qui servaient à familiariser les enfants avec les croyances des adultes. La confection des poupées ne se faisait pas avec n'importe quel bois : il fallait utiliser du "cottonwood", c'est une sorte de peuplier. Les enfants reçoivent leur première kachina pour leur anniversaire ; c'est une poupée toute simple, assez plate, avec les bras collés au corps. Mais il y a deux périodes par an pour recevoir cette première poupée : en février ou en juin/juillet (je me souviens plus). Si un enfant est né en février, il aura sa poupée en juin/juillet, et s'il est né en août, il aura sa poupée en février. Février - août est une période importante chez les Hopi. Cette première poupée reprèsente souvent la mère des Hopi : le maïs. Le danseur kachina est le gardien privilégié de la culture hopi. Le 4 est un chiffre très important pour les Indiens et les Hopi : nord, sud, est, ouest ; terre, eau, air, feu... Tout ce qui concerne l'eau est primordial : les nuages, la pluie... Pas étonnant vu l'aridité de leur lieu de vie. Les Hopi séparent le monde en deux : il y a le monde "du haut", celui des vivants ; et le monde "du bas", celui des esprits.
Un peu d'histoire.
Les Hopi vivaient dans l'actuel Arizona. Et, par un beau jour d'été, au XVI siècle, les conquistadores sont arrivés. Agissant comme tous colons : massacres et esclavage. Et conversion au catholicisme, bien sûr. Les Hopi qui se sont convertis au catholicisme ont été tués par les leurs. Les Hopi vivaient dans des villages installés sur des hauteurs faciles à défendre. Sur la place centrale du village où l’on pouvait se réunir se trouvait la « kiva », une chambre souterraine dans laquelle on entrait par une échelle et où étaient célébrées des cérémonies spirituelles. Les Hopi ont bien "résisté" face aux envahisseurs et n'ont pas été assimilés. Même s'ils ont profité de nouvelles connaissances : domestication des chevaux et vie pastorale (introduction des chèvres). Mais à la fin du XVII, la situation s'envenime : les Espagnols veulent éradiquer les croyances hopi. Ils détruisent les kivas. Ne pouvant plus accepter leurs oppresseurs, les Hopi s'organisent et se révoltent. Pope est le meneur de cette révolte, qui a eu lieu le 11 août 1680. Les garnisons espagnoles, les haciendas des colons, les missions sont simultanément attaquées par des guerriers indiens nombreux et bien organisés. Les prêtres sont assassinés dans leurs églises. Les morts espagnols se comptent par centaines. Les conquistadores sont repoussés jusqu'au Mexique. Les Hopi seront "tranquilles" jusqu'en 1698. Ce qui les sauve de la "civilisation blanche", c'est leur vie autarcique, dans des villages isolés. Par peur des représailles, les Hopi s'installent en haut des "mesas". Ils dominent le pays à des kilomètres à la ronde. En Arizona, les Hopi sont sur la première, deuxième et troisième mesa (d'est en ouest). Nous avons visité le centre culturel (le seul endroit où dormir pour les touristes) avec un musée très intéressant et Walpi, un village construit peu après la révolte de 1680. Comme c'était le jour des indiens, le "chef" du village n'était pas là et on n'a pas pu se balader partout dans le village. Mais c'est encore assez isolé et protégé des touristes et j'espère que ça le restera (bien qu'ils comptent aussi sur le tourisme pour vivre). Dans le musée, on a pu lire des lettres écrites par les Indiens, assez tristes en fait puisqu'elles montraient à quel point certains Indiens étaient convaincus de la supériorité des blancs. Je ne sais pas quand ils se sont rendu compte de leur richesse spirituelle... J'ai recopié un passage d'une lettre : "The American is our elder brother and in everything he can teach us" (L'Américain est notre grand frère et il peut tout nous enseigner).
Comme dit, nous avons eu de la chance parce que le jour où nous étions dans la réserve, c'était le jour des Indiens. Et il y avait une danse indienne devant l'école. Tous les enfants portaient les habits traditionnels et dansaient sur les ryhtmes des hommes Hopi (tambours et voix). Il faisait très chaud et nous ne sommes pas restés très longtemps, mais suffisamment pour être marqués.
Les Hopi vivaient dans l'actuel Arizona. Et, par un beau jour d'été, au XVI siècle, les conquistadores sont arrivés. Agissant comme tous colons : massacres et esclavage. Et conversion au catholicisme, bien sûr. Les Hopi qui se sont convertis au catholicisme ont été tués par les leurs. Les Hopi vivaient dans des villages installés sur des hauteurs faciles à défendre. Sur la place centrale du village où l’on pouvait se réunir se trouvait la « kiva », une chambre souterraine dans laquelle on entrait par une échelle et où étaient célébrées des cérémonies spirituelles. Les Hopi ont bien "résisté" face aux envahisseurs et n'ont pas été assimilés. Même s'ils ont profité de nouvelles connaissances : domestication des chevaux et vie pastorale (introduction des chèvres). Mais à la fin du XVII, la situation s'envenime : les Espagnols veulent éradiquer les croyances hopi. Ils détruisent les kivas. Ne pouvant plus accepter leurs oppresseurs, les Hopi s'organisent et se révoltent. Pope est le meneur de cette révolte, qui a eu lieu le 11 août 1680. Les garnisons espagnoles, les haciendas des colons, les missions sont simultanément attaquées par des guerriers indiens nombreux et bien organisés. Les prêtres sont assassinés dans leurs églises. Les morts espagnols se comptent par centaines. Les conquistadores sont repoussés jusqu'au Mexique. Les Hopi seront "tranquilles" jusqu'en 1698. Ce qui les sauve de la "civilisation blanche", c'est leur vie autarcique, dans des villages isolés. Par peur des représailles, les Hopi s'installent en haut des "mesas". Ils dominent le pays à des kilomètres à la ronde. En Arizona, les Hopi sont sur la première, deuxième et troisième mesa (d'est en ouest). Nous avons visité le centre culturel (le seul endroit où dormir pour les touristes) avec un musée très intéressant et Walpi, un village construit peu après la révolte de 1680. Comme c'était le jour des indiens, le "chef" du village n'était pas là et on n'a pas pu se balader partout dans le village. Mais c'est encore assez isolé et protégé des touristes et j'espère que ça le restera (bien qu'ils comptent aussi sur le tourisme pour vivre). Dans le musée, on a pu lire des lettres écrites par les Indiens, assez tristes en fait puisqu'elles montraient à quel point certains Indiens étaient convaincus de la supériorité des blancs. Je ne sais pas quand ils se sont rendu compte de leur richesse spirituelle... J'ai recopié un passage d'une lettre : "The American is our elder brother and in everything he can teach us" (L'Américain est notre grand frère et il peut tout nous enseigner).
Comme dit, nous avons eu de la chance parce que le jour où nous étions dans la réserve, c'était le jour des Indiens. Et il y avait une danse indienne devant l'école. Tous les enfants portaient les habits traditionnels et dansaient sur les ryhtmes des hommes Hopi (tambours et voix). Il faisait très chaud et nous ne sommes pas restés très longtemps, mais suffisamment pour être marqués.
1 commentaire:
Je ne savais pas que c'était le jour des indiens!
Hmmm.
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